Cet énième assaut a commencé à 7 heures du matin sous forme de vagues successives de colons, précise Wafa citant l’Office palestinien des waqfs islamiques (biens de mainmorte).
L’organisation israélienne d’extrême droite appelée Le Mont du Temple avait renouvelé samedi son appel aux Israéliens à se rendre sur l’esplanade d’Al Aqsa pour fêter le dernier jour des Tabernacles (Souccot), fête religieuse juive qui a commencé le 13 octobre dernier.
Depuis le 13 octobre 2019, le nombre de colons israéliens s’étant rendu à al Aqsa s’élève à 2.700 selon l’Office palestinien des waqfs islamiques.
Des projets de “judaïsation” radicaux
La mosquée al Aqsa est le troisième lieu saint de l’Islam après La Mecque et Médine. Pour les Israéliens, elle s’élève sur l’emplacement de lieux de culte juifs anciens, d’où le nom “Mont du temple” qui lui est donné.
Certains politiciens israéliens, à l’exemple du ministre de l’Agriculture Uri Ariel, revendiquent la judaïsation radicale et totale de ce site religieux musulman par la construction, sur son emplacement, d’un “temple juif”.
Les assauts donnés contre Al Aqsa par des activistes israéliens se sont intensifiés depuis le début des années 2000. Ils sont de plus en plus ouvertement protégés par la police israélienne. En visitant lui-même l’esplanade des mosquées en septembre 2000, l’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon leur avait donné une véritable caution politique.
Colère jordanienne
La Jordanie a condamné le 14 octobre 2019 ces assauts contre la mosquée Al Aqsa jugeant que l’Etat d’Israël était irresponsable de les autoriser.
Le ministre jordanien de l’Information Mohammad Momani avait estimé qu’ils étaient dommageables aux relations israélo-jordaniennes.
Pour rappel, al Aqsa est sous tutelle jordanienne, Jérusalem-Est étant rattaché au royaume hachémite au moment de son occupation par l’armée israélienne en juin 1967.
huffpostmaghreb